Depuis février 2022, la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine a profondément bouleversé l’Europe. À travers les bombardements, les déplacements massifs de population, l’effondrement d’infrastructures civiles et les crimes documentés contre les civils, ce conflit est devenu l’un des plus graves sur le continent depuis la Seconde Guerre mondiale. Il affecte des millions de vies à travers l’Ukraine, mais aussi bien au-delà de ses frontières.

Beaucoup, ici à Lyon comme ailleurs, se sont demandé comment aider face à une telle épreuve. Que peut-on faire, à des milliers de kilomètres du front ? Est-ce que notre aide, nos dons, notre temps, nos mots, comptent réellement ? La réponse est oui — et même de manière plus directe qu’on ne l’imagine.
Cette guerre n’est pas un conflit lointain. Elle a provoqué le déplacement de plus de 6 millions de personnes dans le monde. À Lyon, plus de 1 500 réfugiés ukrainiens étaient recensés dans le département du Rhône en 2023 selon la préfecture. Derrière ces chiffres, il y a des femmes, des enfants, des personnes âgées qui ont fui la guerre avec presque rien. Pour elles, la première ligne de solidarité n’est pas une organisation internationale, mais une main tendue localement : un hébergement temporaire, un repas chaud, une aide pour remplir des papiers.
Des associations comme Lyon-Ukraine organisent depuis 2022 des collectes, des convois, des accueils, des permanences d’accompagnement. Des bénévoles donnent de leur temps pour transporter, traduire, orienter, soutenir. En 2023, plus de 120 personnes étaient engagées activement dans l’association. Chaque heure donnée est une action concrète. Chaque bénévole est un rouage essentiel. L’engagement local ne remplace pas les grandes structures internationales, mais il comble souvent ce que l’institutionnel ne peut faire vite ou à échelle humaine. Lorsqu’une famille ukrainienne arrive à la Part-Dieu sans solution, ce n’est pas l’ONU qui répond : ce sont les réseaux locaux, les mairies, les associations, parfois même des particuliers.


Les dons, eux aussi, jouent un rôle majeur. Avec 50 €, une association peut financer un kit d’hygiène pour une famille déplacée ou un colis de médicaments. Avec 150 €, elle peut acheter une lampe solaire, essentielle dans des zones où l’électricité est coupée. Et pour celles et ceux qui hésitent à donner, il est utile de rappeler que les dons faits à des associations reconnues d’intérêt général sont défiscalisables : 66 % du montant peut être déduit de l’impôt sur le revenu (dans la limite de 20 % du revenu imposable). Un don de 150 € revient donc à 51 € après réduction fiscale. L’effort individuel devient un appui collectif, sans déséquilibrer le budget de celui qui donne.
Mais agir pour l’Ukraine ne se limite pas à l’aide matérielle. Il y a un autre champ : celui de l’information. Depuis le début du conflit, la Russie a activement diffusé de fausses informations, pour affaiblir le soutien à l’Ukraine, semer le doute, ou détourner l’attention. L’Union européenne a documenté des centaines d’intox à ce sujet via sa cellule EUvsDisinfo, à visiter !
Les dons, eux aussi, jouent un rôle majeur. Avec 50 €, une association peut financer un kit d’hygiène pour une famille déplacée ou un colis de médicaments. Avec 150 €, elle peut acheter une lampe solaire, essentielle dans des zones où l’électricité est coupée. Et pour celles et ceux qui hésitent à donner, il est utile de rappeler que les dons faits à des associations reconnues d’intérêt général sont défiscalisables : 66 % du montant peut être déduit de l’impôt sur le revenu (dans la limite de 20 % du revenu imposable). Un don de 150 € revient donc à 51 € après réduction fiscale. L’effort individuel devient un appui collectif, sans déséquilibrer le budget de celui qui donne.
Mais agir pour l’Ukraine ne se limite pas à l’aide matérielle. Il y a un autre champ, plus silencieux, mais tout aussi vital : celui de l’information. La guerre ne se livre pas seulement avec des armes, elle se joue aussi dans l’espace numérique, dans les récits, dans les mots. Depuis le début du conflit, la Russie a activement diffusé de fausses informations, pour affaiblir le soutien à l’Ukraine, semer le doute, ou détourner l’attention. L’Union européenne a documenté des centaines d’intox à ce sujet via sa cellule EUvsDisinfo.
Dans ce contexte, partager une information fiable, corriger une erreur dans une conversation, répondre à une intox sur les réseaux sociaux, c’est aussi une manière de résister. Loin d’être anecdotique, ce travail de terrain contribue à maintenir une opinion publique vigilante et solidaire. Chacun peut être un relais, même à petite échelle.
Rappeler à ses proches que l’Ukraine reste un pays agressé, que le conflit n’est pas « gagné » ni « oublié », c’est déjà faire œuvre de vérité. Lorsqu’une idée fausse se glisse dans une discussion — par exemple que « l’Ukraine a interdit la langue russe », ou que « l’OTAN a provoqué la guerre » — il est possible, calmement, de rétablir les faits. Le Monde, Libération ou France Info publient régulièrement des vérifications sur ces affirmations trompeuses. C’est un outil utile pour toutes celles et ceux qui veulent se battre avec des faits, non avec des slogans.
La parole publique a aussi son poids. Participer à une manifestation, à un rassemblement, à une commémoration, même modeste, c’est affirmer une présence collective. Ce sont des gestes simples, mais qui empêchent l’effacement. Une guerre s’installe dans l’indifférence ; elle résiste moins bien à la mémoire active, à la parole partagée, au regard porté sur elle.
Enfin, il faut se souvenir que les crises ne se résolvent pas toujours par des moyens spectaculaires. Ce sont les gestes modestes mais répétés qui, mis bout à bout, changent les choses. Une école qui accueille un élève ukrainien crée un espace d’apaisement. Une entreprise qui fait un don à une association humanitaire prend part à un effort commun. Un étudiant qui aide une famille à remplir un formulaire agit là où l’administration échoue parfois.
Les actions locales ont donc un effet d’entraînement. Elles sont visibles, duplicables, contagieuses. Une collecte organisée à Lyon peut inspirer Grenoble. Une vidéo postée par un bénévole peut toucher Toulouse. Ce maillage est précieux : il permet à la solidarité de ne pas reposer uniquement sur les grandes campagnes nationales, mais aussi sur une dynamique citoyenne, de proximité, ancrée.